Les fleurs silencieuses

En général, nous remarquons d'abord leur beauté, leur forme, leur couleur, puis, lorsque le charme a opéré, nous nous penchons délicatement sur elles pour sentir leur parfum et laisser la magie opérer.

Mais pourquoi les fleurs sentent-elles bon ?

Les fleurs créent et utilisent leur parfum pour plusieurs raisons :

Pour se reproduire, elles ont besoin de l'aide d'insectes qui attirés par le parfum, viennent prendre du pollen et le déposer sur une autre fleur, c'est la pollinisation. Leur sillage est aussi un moyen de se défendre et de repousser les menaces, comme les champignons, les animaux, les insectes... et c'est un merveilleux moyen de communication, car oui les plantes se parlent entre elles. 

Les fleurs font partie de notre bonheur quotidien, elles parfument nos jardins et nos maisons, elles nous transportent et ravissent nos sens, elles nous aident à transmettre un message lorsque nous les offrons en bouquet, et elles nous habillent lorsque nous les portons en parfum. Et pourtant, il existe des fleurs odorantes qui n'ont jamais révélé leurs secrets à aucun parfumeur, on les appelle les "fleurs silencieuses".

Lilas, muguet, pivoine, chèvrefeuille, lys, jacinthe... des fleurs qui ravissent nos sens dans la nature, que l'on retrouve aussi dans de nombreux parfums, et dont il est pourtant impossible d'extraire l'odeur.

Mais s'il est impossible de capturer leur odeur, comment les retrouver dans un parfum ?

Les parfumeurs vont, tel un puzzle olfactif, réinterpréter le sillage de la fleur. En effet, on peut jongler entre différentes matières naturelles et synthétiques, pour ceux qui le souhaitent, pour recréer une odeur.

Transcrire l'odeur d'une fleur est un jeu de patience.

(Créer un parfum)

Une fleur a plusieurs facettes, elle est composée de plusieurs odeurs différentes, c'est donc un exercice difficile et minutieux dont la réinterprétation variera d'un parfumeur à l'autre, car chacun a sa vision, sa méthode et sa sensibilité olfactive.

Pour vous donner un exemple, pour recréer le sillage du chèvrefeuille, j'utilise du jasmin, des fleurs blanches, du miel, mais aussi des notes vertes et orangées.
C'est ma façon de reproduire l'odeur du chèvrefeuille, un autre parfumeur peut le travailler différemment, il peut percevoir différentes facettes.


Vous connaissez maintenant le secret de ces fleurs silencieuses.
Peut-être ferez-vous plus attention aux différentes facettes de leur parfum et essayerez vous de deviner comment reproduire leur odeur.

Pourquoi j'ai choisi de fabriquer des parfums naturels


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